le dernier Yak-3 de Robert Iribarne | |||
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Commentaire de l'auteur sur la maquette et le montage: Le montage de la maquette à été un régal. Edouard c'est du sans soucis... j'y ai profité de nombreuses leçons de choses de la part de Waroff notamment l'utilisation de l'alu pour refaire certaines pièces. La déco de cet avion mérite aussi un mot. Il n'y a à ma connaissance aucune photo de cet avion ,, mais je tenais à representer le pilote avant son dernier vol. C'est dans le livre de Roger Sauvage "un du Normandie-Niemen" que le mécano de Griborne (surnom d'Iribarne) demande ou est le 7... La maquette représente donc l'ultime envol de Robert Iribarne le 11/02/45 il est en compagnie de son fidèle mécano Nikolaï Kondratyev |
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Histoire de l'avion ou du pilote représenté: Robert
Iribarne est Basque, Bayonnais pour être plus précis, fils du gérant du
trinquet moderne, il est sacré champion de France de pelote avant
guerre. Tenisman, il aura l'occasion de jouer un match contre le Shah
d'Iran alors que les pilotes sont en transit par Téhéran pour aller en
URSS (c'est là que son nom écorché par la presse locale devient
Griborne, ce qui fait beaucoup rire les pilotes)
Arrivé en février 1944 à Toula, il participe à la seconde campagne, puis à la troisième campagne qui s'achève tragiquement pour lui un après-midi de février 1945 en Prusse Orientale dans les conditions racontée par Sauvage: "Chasse libre au Nord de Koenisberg (c'est le 11 février 15 heures). Soleil fumant, je regrette d'avoir oublié mes lunettes. J'ai avec moi de la Salle, Iribarne et Ougloff. Nous voguons à 4500 mètres. Panorama déployé. La terre fait l'effet d'une carte.Iribarne qui en vol ne prononce jamais un mot éprouve le besoin de m'appeler: - Allo Rayak 5 comment m'entends-tu ? (c'est sans doute pour regler son poste.) - Je t'endends - Au poil tout va bien. Ce seront ses dernières paroles.Trois F.W.Des "méchants".Ca se voit dès qu'ils nous accrochent L'un deux dégage presque aussitôt, part en piqué. J'ai tout de suite le sentiment d'un piège. Iribarne-toujours si ardent - fonce derrière lui, sans penser aux deux autres FW qui attendaient ça, et partent à l'instant dans sa queue. - Attention Iribarne. Dégage , tu es suivi! Je pique à mon tour. De la Salle m'imite. Je tire de loin Je fais du 850. - Iribarne dégage, bon Dieu! Il faut bien que je redresse. Dans la dernière partie de ma courbe, je frise peut-être le 1000 De la Salle a redressé aussi.Quand je sors du voile noir, Iribarne a disparu. Nous ne sommes plus que trois (Ougloff, que nous rejoignions). Est-ce que Iribarne a perdu ses plans? Les FW l'ont'il descendu? Un retour navré. Iribarne était l'homme au feu sacré. Neuf victoires. Si courtois, à terre si sensible - sentimental. Sa perte m'a étonné. On n'y croyait pas, hein Albert? Et encore un gars de la "une". Nous allons y passer tous. A 17 heures, l'ordre nous parvient de déménager pour Wittenberg..." Enfin, la une atterri à Wittenberg nouveau terrain: "Nos mécaniciens nous ont devancés, par un Dakota russe. Le visage de Fédorine, avec son sourire intelligent, me fait du bien. Je lui tape sur l'épaule. A ce moment, un grand gaillard, l'air alarmé passe devant nous, cherchant: - Le 7, mais où est le 7? Quelqu'un jette: - Descendu. Je vois le masque de l'homme se plisser, se crever. Je le reconnais: C'est le mécanicien d'Iribarne (et notre joueur d'accordéon). Il se met à sangloter comme un enfant. Ses grosses pattes velues à ses yeux. Je m'approche, et ne trouve rien à lui dire. Comme nos mécaniciens nous aimaient!" |