Impressions de montage

Bien qu’il s’agisse d’une maquette Hasegawa, un peu de travail personnel a été nécessaire. En particulier, de part l’ajout d’une pièce rapportée pour les entrées d’air du bord d’attaque de l’aile. D’autre part, la verrière présente un léger manque de largeur difficile à reprendre sans la casser. En dehors de ces deux points, il s’agit d’une très bonne représentation de ce chasseur. Il sera donc assez facile d’obtenir un modèle fidèle de l’avion de Bell.

Je n’ai utilisé que les feux de position de chez Aires et les pipes d’échappement Quickboost (n’ayant pas réussi à percer correctement celles fournies…). C’est donc un presque « from the box ». Je voulais surtout travailler la patine, une première pour moi, et tenter de retrouver le côté opérationnel d’un avion utilisé intensivement dans les conditions de 1942. Du coup, sur certains points, j’ai eu la main un peu lourde. Cependant, je trouve que l’aspect fatigué correspond à mes attentes de départ même si j’ai encore pas mal de progrès à réaliser.

A la suite d’une discussion sur les « As » sur le forum Master194, j’ai eu envie de mettre en avant l’appareil d’un « inconnu », l’un de ces innombrables pilotes qui ont donné leur vie ou qui ont fait leur devoir pendant toutes ces années sans que l’Histoire ne retienne leur nom. J’avais en stock ce modèle et, dans les décos proposées, se trouvait l’avion d’Eugène Wahl. Pilote de reconnaissance du 36 fighter squadron/ 8^ème fighter group en Nouvelle-Guinée en 1942. De plus, le nose art avec le jeux de mots entre le nom du pilote et le mot whale (baleine) m’a beaucoup séduit. Pat étant sans doute le prénom de la femme (ou la fiancée) d’Eugène Wahl. Je n’ai malheureusement pas pu trouver de plus amples informations sur lui.

Le P400 est une désignation du P39 de Bell destiné, à l’origine aux forces britanniques. Mais devant l’urgence de la situation devant l’avance japonaise, les américains ont « récupéré » tous les chasseurs disponibles. Ce qui explique le camouflage de type anglais avec des cocardes américaines.

Le P39 est l’exemple type de l’avion apprécié des uns et détesté des autres. Les anglais n’en ont pas voulu, les américains l’ont utilisé faute de mieux tandis que les russes ont adoré cet appareil, en particulier la puissance de feu concentré à l’avant et le cockpit chauffé…

La conception révolutionnaire du moteur à l’arrière (l’arbre d’hélice passant entre les jambes du pilote) a, semble-t-il, été le cauchemar des mécaniciens français.

Il a cependant été décliné en de multiples versions jusqu’au P63 Kingcobra.