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Loire Nieuport LN 161
AUTEUR: Stéphane Guerrero MAQUETTE: LN161 Dudjin ECHELLE: 1/72

Impressions de montage

Il s'agit d'une maquette en résine Dujin, ref. 7205 au 1/72. Elle se compose de 16 pièces en résine bien moulées, sans bulles. La verrière, thermoformée, est fournie en 2 exemplaires. Les décalques pour la dérive sont fournies mpur les n°1 et n°2.
Les dimensions générales et les formes sont bien appréhendées mais la maquette souffre de 2 défauts:
- les 2 ailes n'ont pas la même épaisseur à l'emplanture.
- les puits de trains sont implantés trop en arrière, ils devraient vraiment être à la lisière du bord d'attaque.
Le montage ne pose pas de problème particulier en dehors de ceux inhérents à un kit en résine, renforcement des collages des grosses pièces avec des tenons en laiton, usage de colle cyanoacrylate.
J'ai légèrement amélioré le poste de pilotage que j'ai peint en chamois, conformément aux instructions de peinture en vigueur à l'époque.
Attention à l'étape du collage des ailes! Si on les colle telles quelles, le dièdre sera insuffisant, or cet appareil possède un dièdre positif vraiment très marqué, il faut donc limer les emplantures de ma nière à accentuer ce dièdre. Sur le fuselage, j'ai également réduit la hauteur de l'emplanture du côté de l'aile la moins épaisse. Au final, cela ne se voit pas quand on ne le sait pas.
J'ai creusé quelques alvéoles dans les puits de train à partir de croquis de la notice technique (publiés dans la revue AirMag).
Pour les puits de train, je les ai laissés avec l'erreur, c'était un trop gros travail de modification à l'époque où j'ai réalisé ce kit.
J'ai remplacé les roues du kit, de trop faible diamètre par celles d'une épave de Dewoitine D.520 Heller, légèrement modifiées.
Réalisation de pipes d'échappements Bronzavia, en fil de laiton, car je souhaitais réaliser le n°3, seul des 3 exemplaires construits à en avoir été équipé.
Je n'ai pas posé les trappes de train, démontées sur cet exemplaire. J'ai gardé les jambes de train d'origine assez solides pour supporter le poids de la maquette qui n'est pas très lourde.
Collage de la verrière à la colle blanche après 2 ou 3 bains de Klir.
Réalisation du camouflage au pinceau avec les enamels Humbrol dans les tons classiques pour l'Armée de l'Air à cette époque. Klir puis décalques, cocardes Model Art, puis Klir à nouveau, et enfin, vernis mat au pinceau.


Historique de l'avion

Le Loire-Nieuport LN.161 est la réponse du bureau d'études Nieuport d'Issy-les-Moulineaux au cahier des charges émis en 1934 et finalisé le 16 novembre 1935. Il a pour concurrents le Blériot-SPAD S.710 (dernier projet de chasseur biplan, qui connaîtra une fin tragique), les Loire 250 et Dewoitine D.513 (éliminés pour cause de performances trop faibles) et les Bloch 150 et Morane-Saulnier 405 (dont les dérivés connaîtront la production en grande série).

L'appareil a été conçu par les ingénieurs Mary et Dieudonné et présente des caractéristiques de construction très innovantes, l'appareil étant conçu en sous-éléments aisément assemblables.

Il sera construit à 3 exemplaires, un 4ème étant ferraillé avant son achèvement suite à l'annulation de la commande en série. En effet, au cours de ses essais le LN.161 va connaître 2 accidents dont 1 mortel/
- le 22/09/36, le LN.161 n°01 décroche au cours d'un exercice de tir sur cible et s'écrase au sol, prenant immédiatement feu, ne laissant aucune chance au malheureux pilote, le Capitaine Coffinet.
- le 12/01/38, le LN.161 n°02 décroche en phase d'atterrissage et s'écrase. Le pilote s'en sort vivant mais l'appareil est réformé, la voilure étant trop abimée.

Les enquêtes établiront que ce sont les fentes des radiateurs d'ailes qui sont à l'origine des 2 accidents car elles brisent la portance à l'emplanture de l'aile. Par conséquent, le marché pour 30 appareils de série passé au cours de l'année 1936 - au vu des performances acceptables de la machine - est annulé.

L'appareil que j'ai choisi de représenter est le LN.161 n°3. Il présente quelques petites différences par rapport aux n°1 et n°2. Il possède une hélice Ratier à pas variable en remplacement de l'Hispano (en fait une Hamilton sous licence) et un menton légèrement différent. Les multiples prises d'air disparaissent au profit d'une unique prise d'air située un peu plus en arrière et faisant saillie. Il sera également équipé de collecteur d'échappement Bronzavia. J'ai choisi de représenter cet exemplaire car il en existe une photo où on peut le voir camouflé. La photo en question a été prise à Cazaux où l'appareil terminera sa carrière comme appareil de servitude, très certainement après avoir terminé ses essais de tir. J'ignore la date à laquelle cet appareil a été réformé puis ferraillé.