Commentaire de l'auteur sur la maquette et le montage:
C’est
le montage direct « sortie de boîte » de ce kit très bien
conçu, destiné à reprendre en douceur le maquettisme après 25 ans
d’interruption. Le but était de soigner l’assemblage et de tenter de
réaliser une peinture propre à l’aérographe, un outil tout nouveau pour
moi… Je pense avoir atteint mon objectif ! J’ai bénéficié de
l’appui et des conseils des différents membres du Gang, dont certains
ont monté la même maquette en même temps, mais en fouillant bien plus
que moi le travail.
Tout cela a débouché sur une recherche approfondie concernant les
couleurs du camouflage, et surtout sur les marques de cet avion précis,
car je n’en connais aucune photo… Ma représentation est, je pense,
plausible.
Un regret : j’aurais voulu terminer cette maquette le 5 juin 2010…
Ce n’est que le 7 que j’ai pu y mettre la touche finale (et encore, il
manque toujours le n° de série sur le gouvernail).
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Historique du pilote et de l'avion
René
Pomier Layrargues est né le 1er novembre 1916 à Montpellier (Hérault).
Il entre en 1937 à la nouvelle école de l'Air de Salon-de-Provence.
Il effectue ensuite un stage de perfectionnement à la chasse au centre
d'instruction de Chartres, avant d'être affecté le 12 mars 1940 à la
4ème escadrille du GC II/7 alors basé à Avelanges, non loin de Dijon.
source : http://www.defense.gouv.fr/air/au_coeur ... reuves_3_3)
Lorsque
la campagne de France débute, les MS.406 du GC II/7 sont aussitôt
plongés dans le bain, et René Pomier Layrargues obtient très vite sa
première victoire le 11 mai, un He-111 abattu en collaboration (15
pilotes concernés...). Un Do-17 le 19, puis deux He-111 les 24 et 25
mai, toujours en collaboration, confirment ses qualités de chasseur.
Ce même 25 mai, le groupe reçoit ses premiers D.520. Ceux-ci seront
employés opérationnellement à partir du 1er juin, avec certaines
difficultés d'adaptation de la part des pilotes les plus jeunes.
Le 5 juin au matin, l'échelon volant du groupe est envoyé à Meaux-Esbly en renfort du GC I/3, qui en a bien besoin.
Dès l'après-midi, le GC II/7 participe à un important dispositif de
couverture aérienne, engageant 8 avions en trois patrouilles (la
patrouille haute étant réduite à deux avions en raison d'un problème
technique). Une quinzaine de Bf-109, profitant de leur position "dans
le soleil", plongent sur les Français, disloquant la patrouille haute
(l'adjudant-chef Ponteins est descendu en flammes, mais s'en sortira),
puis l'intermédiaire (son chef, le lieutenant Louis est tué) avant
d'attaquer la basse, dont fait partie notre pilote.
Celui-ci ajuste aussitôt le leader du groupe ennemi, et sa rafale fait
mouche. Sans le savoir, il vient d'abattre l'as des as allemand du
moment, Werner Moelders, déjà une légende de la Luftwaffe... Ce dernier
sera fait prisonnier (pas longtemps, car l'armistice n'est pas
loin...), et demandera à serrer la main à son vainqueur et le
féliciter. Cela ne sera pas possible, car les choses ne sont pas
terminées pour Pomier Layrargues. Attaqué par cinq Messerschmitt, il en
abat un mais finit par succomber sous le nombre : il s'écrase à
Marissel, dans la banlieue de Beauvais (Oise).
René Pomier Layrargues sera donc devenu un as quelques minutes seulement avant sa mort... Il n'avait pas 24 ans.
A noter que Moelders, dans son récit de l'événement, déclare avoir
affronté des Morane, ce qui explique peut-être un excès de confiance de
la part des Allemands, qui ne connaissaient pas encore le Dewoitine...
En complément, voir ces liens :
http://aerostories.free.fr/events/moelders/
http://www.cieldegloire.com/gc_2_07.php
http://www.cieldegloire.com/004_pomier_layrargues_r.php
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