page d'accueil  
Dewoitine D-520
n° 266 de René Pomier-Layrargues, 5 juin 1940
AUTEUR: Gretsch MAQUETTE: Tamiya ECHELLE: 1/48

Commentaire de l'auteur sur la maquette et le montage:

C’est le montage direct « sortie de boîte » de ce kit très bien conçu, destiné à reprendre en douceur le maquettisme après 25 ans d’interruption. Le but était de soigner l’assemblage et de tenter de réaliser une peinture propre à l’aérographe, un outil tout nouveau pour moi… Je pense avoir atteint mon objectif !
J’ai bénéficié de l’appui et des conseils des différents membres du Gang, dont certains ont monté la même maquette en même temps, mais en fouillant bien plus que moi le travail.
Tout cela a débouché sur une recherche approfondie concernant les couleurs du camouflage, et surtout sur les marques de cet avion précis, car je n’en connais aucune photo… Ma représentation est, je pense, plausible.
Un regret : j’aurais voulu terminer cette maquette le 5 juin 2010… Ce n’est que le 7 que j’ai pu y mettre la touche finale (et encore, il manque toujours le n° de série sur le gouvernail).


Historique du pilote et de l'avion

René Pomier Layrargues est né le 1er novembre 1916 à Montpellier (Hérault). Il entre en 1937 à la nouvelle école de l'Air de Salon-de-Provence.
Il effectue ensuite un stage de perfectionnement à la chasse au centre d'instruction de Chartres, avant d'être affecté le 12 mars 1940 à la 4ème escadrille du GC II/7 alors basé à Avelanges, non loin de Dijon.


source : http://www.defense.gouv.fr/air/au_coeur ... reuves_3_3)

 

Lorsque la campagne de France débute, les MS.406 du GC II/7 sont aussitôt plongés dans le bain, et René Pomier Layrargues obtient très vite sa première victoire le 11 mai, un He-111 abattu en collaboration (15 pilotes concernés...). Un Do-17 le 19, puis deux He-111 les 24 et 25 mai, toujours en collaboration, confirment ses qualités de chasseur.
Ce même 25 mai, le groupe reçoit ses premiers D.520. Ceux-ci seront employés opérationnellement à partir du 1er juin, avec certaines difficultés d'adaptation de la part des pilotes les plus jeunes.

Le 5 juin au matin, l'échelon volant du groupe est envoyé à Meaux-Esbly en renfort du GC I/3, qui en a bien besoin.
Dès l'après-midi, le GC II/7 participe à un important dispositif de couverture aérienne, engageant 8 avions en trois patrouilles (la patrouille haute étant réduite à deux avions en raison d'un problème technique). Une quinzaine de Bf-109, profitant de leur position "dans le soleil", plongent sur les Français, disloquant la patrouille haute (l'adjudant-chef Ponteins est descendu en flammes, mais s'en sortira), puis l'intermédiaire (son chef, le lieutenant Louis est tué) avant d'attaquer la basse, dont fait partie notre pilote.

Celui-ci ajuste aussitôt le leader du groupe ennemi, et sa rafale fait mouche. Sans le savoir, il vient d'abattre l'as des as allemand du moment, Werner Moelders, déjà une légende de la Luftwaffe... Ce dernier sera fait prisonnier (pas longtemps, car l'armistice n'est pas loin...), et demandera à serrer la main à son vainqueur et le féliciter. Cela ne sera pas possible, car les choses ne sont pas terminées pour Pomier Layrargues. Attaqué par cinq Messerschmitt, il en abat un mais finit par succomber sous le nombre : il s'écrase à Marissel, dans la banlieue de Beauvais (Oise).

René Pomier Layrargues sera donc devenu un as quelques minutes seulement avant sa mort... Il n'avait pas 24 ans.
A noter que Moelders, dans son récit de l'événement, déclare avoir affronté des Morane, ce qui explique peut-être un excès de confiance de la part des Allemands, qui ne connaissaient pas encore le Dewoitine...

En complément, voir ces liens :
http://aerostories.free.fr/events/moelders/
http://www.cieldegloire.com/gc_2_07.php
http://www.cieldegloire.com/004_pomier_layrargues_r.php